Jusqu’au bout !

Médaillée d’or au niveau mondial, la jeune grimpeuse Anak Verhoeven a le mot «persévérance» chevillé au corps… et à l’esprit !

Anak commence l’escalade avec ses parents. A l’âge de 4 ans, elle fait sa première voie en tête, en falaise. Elle débute la compétition à 11 ans en Belgique, puis en Coupe d’Europe jeunes. Quelques années plus tard, elle évolue dans le circuit mondial adultes et atteint le plus haut niveau.
Anak est également falaisiste. Après son premier 8a à 13 ans, elle parvient au 9a à 18 ans. Depuis lors, elle enchaîne plusieurs premières dans le neuvième degré. Elle raconte : 

«Au fil des années, l’escalade est passée de hobby à sport de haut niveau. Pour être au top, la persévérance est essentielle. Persévérer est un choix. A chaque entraînement je dois choisir d’aller jusqu’au bout, ne pas abandonner. Comme grimpeuse de haut niveau, il faut de la résistance physique, mais aussi mentale.

Lorsque la compétition arrive, je sais que je suis bien préparée. Des milliers de personnes me regardent et comptent sur une grosse performance de ma part. Et pourtant, moi, je me trouve dans l’incertitude ! Pendant les 6 minutes d’observation, je vois des passages que je ne comprends pas : « Comment tenir ces prises ? »

Dans l’isolement, j’entends la réaction du public pendant que les autres compétitrices font leur tentative dans la voie, cette voie dont je ne sais quasiment rien ! Le stress me bouleverse. L’ambivalence du défi également : Je dois grimper de manière souple, mais pas nonchalante. Être concentrée, sans vouloir tout contrôler. Avoir confiance en moi, sans être orgueilleuse. Rester humble, sans avoir peur. Et toutes ces choses qui peuvent ruiner ma compétition : zippettes de pied, clippages aux mauvais endroits, erreurs techniques, dépassement du temps … Aah !
Voie après voie, je dois choisir de lutter contre toutes ces émotions qui m’assaillent.
Cette attitude m’aide également en falaise. Lorsque j’essaie une voie au-dessus de ma limite, je dois la travailler et la connaître par cœur avant de tenter de l’enchaîner.

Souvent je me retrouve là-haut, à 50 mètres du sol, où je dois encore optimiser quelques mouvements. Mais la nuit tombe, la température baisse. J’ai faim, je suis fatiguée et mes membres sont douloureux … que faire ? Descendre ou finir le travail ? Je choisis de continuer et chercher les détails. A la fin, je descends épuisée, mais contente d’avoir persévéré.
Les compétitions laissent peu de temps pour l’escalade à l’extérieur. Je ne peux donc pas choisir les conditions optimales pour travailler des voies en falaise. Plusieurs fois, je me suis retrouvée devant mon projet sans avoir envie d’essayer. J’ai dû faire le choix de me lancer et de ne pas abandonner.
J’ai eu des crevasses dans chacun de mes doigts. Le tonnerre et l’éclair ont été des compagnons de grimpe. J’ai escaladé dans le froid, les bourrasques et j’ai sorti des voies sous la pluie. À chaque fois, j’ai décidé d’aller jusqu’au bout et j’ai enchaîné la voie, heureuse d’avoir fait ce choix.

La persévérance ultime
L’escalade est un élément important de ma vie. Mais mon identité est placée dans quelque chose de plus grand : ma foi. Je sais qu’il existe un Créateur qui m’a donné la vie. Je crois aussi qu’il y a quelqu’un qui a persévéré bien plus que moi. Quelqu’un qui n’a jamais fait de fautes. Pourtant, il a été ridiculisé, torturé et tué sans l’avoir mérité. C’est Jésus, le Fils de Dieu. Je crois qu’il a choisi de donner sa vie pour moi, pour que mes fautes puissent être pardonnées. Par son choix et sa persévérance, tout le monde peut être purifié et peut recevoir la vie éternelle !

REPÈRES
Année de naissance : 1996
Plusieurs fois médaillée d’or en Coupe du monde, aux Jeux mondiaux et au Championnat d’Europe.
Grimpeuse complète, Anak est l’une des premières femmes à enchaîner du 9a+ en falaise.
Son site : www.anakverhoeven.be

 

Un jour, je le verrai de mes propres yeux !